Oui je sais, cela fait longtemps que je n’ai pas publié sur mon blog. La raison de tout cela est dans le titre. Alors non Jeffinfo ne va pas déposer le bilan, loin de là d’ailleurs. Mais le capitaine du navire que je suis, doit se ressaisir afin de me préparer à la nouvelle tempête (économique) qui est en train de s’abattre sur l’océan France. Donc voilà l’histoire continue, le dernier article concernant ma société s’arrêtait en 2012 et ma petite entreprise ne connaissait toujours pas la crise depuis plus de 12 ans.
2013 : le redressement c’est maintenant
Contrairement a notre président qui n’arrive pas a redresser le pays, j’ai réussi a redresser ma société.
En multipliant le résultat net par 4, alors que 2013 n’a pas été une bonne année économique (une de plus vous me direz), l’objectif fixé en 2012 a été atteint.
Alors comment j’ai fait ?
Et bien tout simplement en adoptant une gestion de bon père de famille. Plus concrètement voici les démarches que j’ai effectuées :
- Gel des tarifs : J’ai contacté tous mes clients et je leur ai expliqué que comme c’était la crise et bien mes tarifs n’allaient pas augmenter en 2013. C’était un geste commercial, oui mes charges fixes ont augmentées mais non je ne vais pas le faire payer à mes clients. Une démarche que notre gouvernement aurait dû appliquer au lieu de nous faire subir une telle pression fiscale, puisque mon chiffre d’affaire c’est un peu comme les impôts que perçoive notre pays.
- Diminution des coûts : Parce que oui il n’y a pas de secret si on ne gagne pas plus il faut dépenser moins. Et donc je suis devenu un Cost Killer, mais attention je n’ai pas tout supprimer, car si je n’investis pas alors je ne me développe pas et donc je meurs petit a petit. Il faut donc analyser méthodiquement chaque coût afin de mesurer son intérêt à terme.
- Augmentation de la trésorerie : Comme je l’ai déjà expliqué le banquier ne sera votre ami uniquement si votre compte en banque est bien garni. En temps de crise cela est doublement vrai. Donc si votre gestion est correcte, mécaniquement la trésorerie va augmenter. C’est votre poire pour la soif et c’est le point le plus important pour la survie de votre société.
2014 : quand on marche sur la queue d’un scorpion il se redresse
Dans l’horoscope chinois, 2014 c’est l’année du cheval, une année de réflexion ce qui me convient parfaitement. Dés le début de l’année, la pire des maladies de l’entrepreneur me guette, il s’agit du burn out. Les batteries sont a plat et chaque action me demande beaucoup plus de temps que par le passé. On pourrait dire que 5 ans sans réelle pause ou vacance n’aide pas, mais ce n’est pas la raison. Je viens d’une famille d’entrepreneurs, j’ai toujours vu mon père prendre une semaine de congé par an et quand on aime son travail, ce n’est pas une corvée.
Quand on ne peut pas s’arrêter il faut ralentir le rythme. Car oui tout envoyé promener, ce n’est pas la solution. Je l’ai fait en 2009 et j’ai vu les conséquences. Dans mon métier, le suivi client est indispensable, donc couper son téléphone et partir trois semaines dans une île déserte oui il n’y a pas Internet n’est pas non plus la bonne solution.
Alors comment faire ?
- Diminuer le volume de chiffre d’affaire nécessaire : j’ai donc accepter de ne pas renouveler certains contrats afin d’apporter un meilleur service a ceux que je gardais. Il faut quand même faire attention afin qu’aucun client ne dépasse 33% du Chiffre d’affaire total de la société. Sous peine de créer une dépendance qui pourrait être fatale à l’entreprise.
- Travailler moins longtemps mais plus souvent. On ne peut pas s’arrêter mais quand la machine commence a se gripper il faut ralentir le rythme. En outre il est très difficile de reprendre le travail après un arrêt prolongé. De plus j’ai toujours trouver plus agréable de travailler tous les jours afin d’étaler la charge de travail sur la semaine entière (week end compris)
- Augmenter le nombre de récompenses que l’on s’accorde : Il est important de revaloriser son travail, de s’accorder une pause quand une tache est terminée, et surtout de rechercher des projets qui vous motive car cela participe à votre réussite personnelle.
Alors voilà l’histoire continue et même si le titre « ma petite entreprise connaît la crise » semble pessimiste et bien je ne le suis pas. Car c’est la qualité première d’un entrepreneur, il doit croire en ses projets, croire en sa société et surtout ne jamais renoncer. Si un projet ne marche pas un autre fonctionnera, et chaque échec est une source d’enrichissement personnel qui va vous permettre de tout faire pour que cela ne se reproduise plus.
Si la France ne se redresse pas et bien je chercherai a faire plus de chiffres a l’international.
Si mes ventes de matériels informatique continuent a s’éroder d’année en année et bien je continuerai à accroitre ma reconversion en société de service informatique
Une chose est sure je ne renoncerai jamais. Et donc oui on travaille plus pour gagner plus, on avait juste oublier de nous dire que le « gagner plus » c’était pour payer les bêtises des gens qui nous gouvernent et qui devraient méditer sur cette citation d’Oscar II de Suède :
Je préfère voir mes sujets rire de mon sens de l’économie plutôt que de pleurer de mes goûts de luxe.